SURJETEUSE : L’ENTRAINEMENT DIFFÉRENTIEL

Comprendre ce qu’est l’entrainement différentiel sur une surjeteuse et savoir comment cela fonctionne vous permettra de tirer pleinement parti de votre surjeteuse, et vous permettra d’obtenir des vêtements cousus main qui feront super professionnels !

Une surjeteuse présente deux rangées de griffes d’entrainement`. Les griffes d’entrainement sont la partie métallique crenelée qui se situe juste sous la pied presseur. Elles font bouger le tissu vers l’arrière de la machine à coude, sous l’aiguille, et la façon dont elles font bouger le tissu détermine la longueur des points. Elles peuvent aussi faire bouger le tissu vers l’avant de la machine, quand on fait un point arrière. Sur une surjeteuse, il y a des griffes qui se situent juste en dessous du pied presseur et qui permettent d’entrainer le tissu, comme pour une machine à coudre normale, et il y a des griffes juste derrière, qui contrôlent le mouvement de l’ensemble des griffes d’entrainement. Les deux griffes sont indépendantes et en fonction du réglage effectué, les griffes de devant iront plus vite (ou moins vite) que les griffes de derrière : si les griffes de devant vont plus vite, le tissu froncera; si elles vont moins vite, le tissu sera étiré quand il passera sous le pied presseur et donc sous l’aiguille. Si l’entrainement différentiel n’est pas activé (ou réglé sur N), les griffes vont à la même vitesse.

Comment régler l’entrainement différentiel?

Cela dépend de votre surjeteuse et généralement, vous trouverez un levier qui ressemble à celui de la photo. Sur la machine, vous verrez plusieurs graduations : 2  1,5   N  0,8  0,6. Le N correspond à une différence d’entrainement nulle, autrement dit les deux griffes iront à la même vitesse.

Si vous piquez un tissu qui est élastique (comme du jerseye et une maille)  et qui va gondoler quand vous le piquez, alors réglez l’entrainement différentiel sur 1,5 ou 2 : les griffes de devant vont tirer le tissu un peu plus vite les griffes de derrière, ce qui va empêcher la maille de s’étirer et de gondoler. Vous pouvez également régler l’entrainement différentiel sur 2 si vous souhaitez froncer le tissu.

A l’inverse, les tissus légers vont avoir tendance à glisser : si vous diminuez l’entrainement différentiel, les griffes de derrière vont tirer le tissu plus vite que les griffes de devant ce qui maintiendra votre tissu bien tendu quand il passera sous l’aiguille et qui empêchera là aussi la formation de plis disgracieux.

Bien sûr, il faut s’entrainer et faire des tests sur des chutes de tissu pour régler au mieux ce réglage.

Le réglage peut également prendre la forme d’une roue à faire tourner, sur le côté droit de la machine. Dans ce cas, les nombres sont écrits sur la roue elle-même et non pas sur la surjeteuse.

APPRENDRE À PRENDRE DES MESURES CORRECTEMENT

Pour de nombreux débutants en couture, la prise de mesures est l’une des étapes les plus difficiles dans la conception de vêtements. Vous en aurez besoin pour déterminer la taille du patron à couper ou bien pour ajuster un patron ou encore pour créer un patron de A à Z.
Outre le fait que le corps humain bouge sans cesse, les personnes dont on veut prendre les mesures (enfants et adultes!) ne peuvent s’empêcher de se tenir anormalement droit, de rentrer le ventre ou les fesses, de redresser ou baisser les épaules. En agissant ainsi, elles affectent sans le vouloir, inconsciemment, la précision de la prise de mesures et par conséquent l’ajustement du patron que l’on souhaite coudre pour elles.Comment donc apprendre à prendre correctement des mesures et éviter les erreurs lors de la couture voire la conception de patrons ?

Vous apprendrez dans cet article :

  1. les outils à utiliser pour un résultat précis
  2. ce que sont les points de référence et comment les déterminer correctement
  3. comment noter les mesures prises

Trois règles simples pour des résultats précis !

La première règle est de prendre les mesures en vêtements moulants ou, mieux, en sous-vêtements.

Règle deux – lors de la prise de mesures, tenez-vous habituellement droit, gardez votre dos naturellement droit, ne vous affaissez pas.

Règle trois – le mètre ruban doit être appliqué fermement sur le corps, sans le serrer, mais sans le relâcher non plus.

Quels outils utiliser pour prendre des mesures ?

  1. Pour prendre des mesures, utilisez un mètre ruban flexible, dont le zéro commence sur chaque côté à partir des deux extrémités. C’est super pratique quand on est à la fin du mètre, il n’y a qu’à le retourner.
    Soyez prudent lorsque vous achetez votre mètre ruban. Certains fabricants fournissent des rubans de couturières qui ne partent pas du début de la bande, ce qui rend difficile la prise de mesures et génère des erreurs. Il y en a même qui sont en cm et en inch.
    Ainsi, la photo présente un mètre ruban avec des repères centimétriques des deux côtés, allant en sens inverse.
  2. Pour simplifier le processus de prise de mesures sur une personne, vous pouvez utiliser des appareils très simples. Par exemple un simple ruban élastique. En nouant un élastique autour de la taille, vous vous faciliterez la vie! Il n’est pas nécessaire de trop serrer l’élastique

Les points de référence

Les mesures se prennent de façon très précise, à des endroits bien déterminés. D’où l’importance de pouvoir situer des points de référence sur le corps rapidement et sûrement.

Le schéma montre des points de référence sur un mannequin, par lesquels on passe pour mesurer les bonnes mensurations.

  • Point 1 – le point d’articulation du cou avec l’épaule. Il est situé à l’intersection de la base du cou et de la ligne de l’épaule. A partir de ce point, on mesure la longueur jusqu’à la taille devant, la hauteur de la poitrine, la longueur de l’épaule, la longueur jusqu’à la taille dos 2.
  • Le point 2 – le point extrême de l’épaule – est situé à l’articulation de l’épaule avec le bras. On part de ce point pour mesurer la hauteur d’épaule oblique dos, la hauteur d’épaule oblique devant, la longueur de manche, la longueur d’épaule
  • Point 3 – Le point de la septième vertèbre cervicale – le point le plus saillant de la colonne vertébrale à la base du cou. Le point 3 est associé à la longueur taille du dos 1 (et oui, il y a deux longueurs taille dos!).
  • Point 4 – point du mamelon – le point le plus saillant de la glande mammaire. Les mensurations sont associées au Point 4 sont la hauteur de poitrine, la longueur devant, la hauteur d’épaule oblique devant.
  • Point 5 – situé à l’intersection de la colonne vertébrale avec la ligne de taille.
  • Point 6 – situé à l’intersection de la ligne médiane avec la ligne de taille.

Comment noter les mesures prises

Il est pratique d’enregistrer les mesures prises sous la forme de tableau. Dans la colonne de gauche, notez le nom de la mesure, puis sa valeur, ainsi que la moitié de la valeur et le quart. Vous pouvez ajouter une ou 2 colonnes à droite, si vous devez effectuer des calculs supplémentaires ou noter des remarques.